La salle d'art

L'art n'étant pas la matière prioritaire dans ce lycée la salle n'en est pas la plus luxueuse. Mal éclairée, à peine avec une fenêtre poussiéreuse impossible à ouvrir, d'où une intense chaleur faisant écailler la peintures jaunâtre des murs fissurés. Une minuscule arrière salle ou s'entasse divers objets tels que pinceaux de toutes tailles, des peintures de mauvaises qualités fermant mal, des feuilles de grandes tailles.

Les tables, penchées, tachées d'encre et décorées de nombreux tag gravé dans les bois, étaient peu nombreuses puisque le nombre d'élèves se présentant à cette cour n'avait rien d'énormes. Sur une estrade les bureaux. Et le tout nouveaux proffesseur.

Arthur soupire en voyant l'état de son lieu de "travail". Les élèves devraient arriver d'ici quelques minutes. Il se dirige vers la fenêtre bloquée et d'un coup sec de sa main entourée d'un vieux chiffon en brise la vitre, laissant s'engouffré un vent qui rafraîchit légèrement la température caniculaire. Puis s'armant de deux pinceaux de peinture rouge et bleue il arrose les murs de giclées chaotiques qui redonne un véritable coté artistique a la salle. Et couvrant au passage ses avant-bras de peintures...

Puis il s'arme d'une feuille blanche format raisin et d'un chevalet qu'il pose à l'entrée de la salle, avec un stylo-feutre, et marque une phrase: "L'art est l'expression sensible de la vérité- Hegel"

Enfin il s'assied sur son tabouret minable et attend patiemment ses élèves.

Minuit. Il était minuit lorsque Claire Bennet rentra chez elle, couverte de boue de la tête aux pieds, vêtue d’un simple blouse. Mais que diable lui était-il arrivé ?! La jeune femme avait voulu, une fois de plus, filmer ses exploits par son meilleur ami, Zach. Elle avait chuté de 160 mètres plus bas, pour n’importe qui, l’impact aurait été fatal…Claire, elle, est exceptionnelle. C’est une adolescente ravissante pas comme les autres... Apparemment elle serait invincible ? Immortelle ? Aurait-elle un pouvoir de régénération ? Son corps se régénère en effet : elle cicatrise presque instantanément lorsqu’elle met sa main de le broyeur de l’évier chez ses parents pour récupérer sa bague, comme ça, a le cou brisé et le remet en place, ni vu, ni connu, ou encore sort indemne d’un accident de voiture étant bébé. Eh bien, me direz-vous, cette super-nana aurait du tomber et se relever, dans le désert chaud d’Odessa ? Pourtant, non. Claire ne s’est pas relevée. Claire est décédée tragiquement cette belle après-midi d’été. Un morceau de bois a transpercé sa cervelle et est resté planté à l’intérieur de son crâne, ce qui a stoppé sa régénération cellulaire. Monsieur Méandre qui avait assisté à la scène téléphona en panique aux médecins qui conduirent son corps à la morge. Vers 23h37, alors que le médecin légiste retirait avec précaution le morceau de bois de sa tête, le téléphone sonna. Celui-ci s’empressa d’aller répondre, laissant le corps de Claire sur la table. C’est alors que la brèche laissée par le bois se referma miraculeusement, et que Claire reprit son souffle et ouvrit les yeux. Se levant d’un bond, elle comprit bien vite où elle était en voyant tous les tas de corps qui gisaient autour d’elle. C’est la peur au ventre qu’elle prit une blouse de médecin pour se vêtir et s’enfuit en courant, pour retourner chez elle. Lorsque le médecin retourna au bloc il ne retrouva pas Claire, bien évidemment.

C’est donc la défunte Claire qui revint le lendemain en cours, fraîche comme une fleur, sans aucune égratignure, comme si de rien n’était. Il n’y eut de journée plus normale que celle-ci. Vers 8 heures du matin, Zach vint la chercher, puis ils allèrent ensemble assister à l’entraînement des Cheerleaders. À 10 heures ils avaient tous deux cours d’Art, et avant même que Zachary n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit, Claire avait déjà mis un pied dans la salle et c’était faite repérée par le prof qu’elle ne connaissait pas.

« Hey Claire ! Rentre pas là, il était là hier soi… »

Il n’eut le temps de finir sa phrase, tous les élèves le poussaient pour pénétrer dans la salle de cours. Claire devint alors pâle comme un linge…

*Va falloir se montrer discrète* Pensa-t-elle.

Elle se retourna vers son meilleur ami et lui fit signe de s’asseoir tout au fond de la salle, à ses côtés.

Tandis que les quelques élèves entraient dans la salle Arthur ne laissa paraitre aucun sentiments, les observant avec une expression neutre sur le visage, repérant les éventuelles agitateurs, les fayots se précipitant aux premiers rangs, et une fantome. Il haussa un sourcil. Elle était belle et bien ici, alors avait-t-il révé la veille lorsqu'il avait vue son cadavre ?

Il ne montra rien de ses pensées égarées et laissa les gens s'assoir. Puis il finit par saisir un craie et marqua son nom au tableau, d'une écriture ample et calligraphique, puis il se retourna pour faire face a la classe, tentant de ne pas fixer la jeune Claire trop longuement. A l'aise malgré tout il entama son speach de présentation:

"jeunes gens, je suis nouveau ici. Ainsi je supose que vous allez tester mes limites, ma patience, mes réactions. Autant vous le dire tout de suite je suis trés patient mais uniquement si vous faites des crasses de facon artistiques. Par contre si vous tomber dans les blagues classiques alors la vous aurez a faire a moi. Bref surprenez moi."

Puis il passe entre les rangs et distribue a chacun une grande fueille, un pinceau et de la peintures noir, marquant un trés léger arrét devant Claie et Zack, impossible a déceler sauf pour les deux concernés. Puis il retourne a son estrade:

"votre premier "devoir" est...de redécorer cette salle minable au airs de placard a balai pas frai. Donc déssiné, calligraphié, caricaturé, quelque chose qui vous tient a coeur, quelqu'un, un événement précis, une phrase qui compte pour vous."

Tandis que les élèves se mettent au travail lui s'accoude a son bureaux et fait rapidement un croquis qu'il dépose discrétement sur le pupitre de Claire. Le dessin d'un pont, dans le désert, et une silhouette qui en tombe, formant une ombre en forme de poing d'interrogation, puis les laissant finir il s'assied au tabouret, ramassant une boulette de papier lancé par un élève, la recouvrant d'encre et la lui rendant en main propre:

"j'ai dit surprenez moi..."

Flou total. C'est le sentiment qu'avait Zach à propos de la soirée précédente. Vraiment, il n'avait rien compris du tout. Il ne savait même pas exactement comment il avait pu rentrer chez lui. Il avait du retourner les évènements une centaine de fois dans sa tête, en contemplant sa caméra, revisionnant parfois le film, avant de s'écrouler de sommeil tard dans la nuit. Claire, tomber, filmer, ne pas se relever, homme au couteau, accusé, Adrian super-rapide, sirènes, ambulances, Accident, Accident, Accident... Tout cela n'était qu'un accident. Claire n'aurait jamais du pouvoir se régénérer, Claire n'aurait jamais du se jeter du pont, Claire n'aurait jamais du avoir ce bout de bois coincé dans la cervelle, Ces deux personnes n'auraient jamais du voir cette scène, Claire n'aurait jamais du aller à l'hôpital, Claire n'aurait jamais du en revenir. Et pourtant, en passant devant sa maison ce matin-là, avec l'espoir futile que l'accident la soirée dernière n'ait été qu'un rêve, c'est bien la jeune Claire Bennet qu'il vit sur le perron, rayonnante. Personne n'aurait pu imaginer qu'elle était revenue d'entre les morts. Zach vint la chercher avec un grand sourire qui grinçait d'incompréhension. Il essaya de se garder de lui demander des explications. Mais cela devait tellement sauter aux yeux qu'une rapide discussion au sujet de l'étrange nuit s'engagea. Très vite, ils se rendirent compte qu'ils en était au même point, un flou intersidéral.

L'arrivée devant l'Union Wells High School sembla tout effacer. En réalité, le fantôme de cette soirée ne les quitta jamais vraiment. Il se rendirent vers le cours d'Art auquel ils avaient choisi de s'inscrire. Tout deux étaient sensibles à l'art, où qu'il soit, peut-être même dans le macabre d'une scène qu'ils avaient déjà connue, pourtant une vision qui en aurait effrayé plus d'un. Zach savait aussi que ce cours serait surement un bon endroit pour se détendre et s'exprimer, sans des instructions rébarbatives d'un prof trop prétentieux de sa matière. Enfin, il l'espérait.
Dès qu'il arriva devant la salle de classe, il le reconnut. Il n'avait pas pu oublier son visage, le visage de celui qui l'avait accusé la soirée dernière d'avoir voulu assassiné, ou laissé son amie se suicider. Mais il ne l'aurait jamais imaginé professeur, encore moins d'Art.

- Hey Claire ! Rentre pas là, il était là hier soi… tenta-t'il, avait d'être coupé par les éleves qui le précipitait dans la petite salle confinée.

Zach rejoint Claire au fond de la classe, serpentant entre les tables. Du fond il s'assurait une vision d'ensemble de tout les autres élèves et surtout du professeur. Il s'appelait donc Arthur Méandre... Hum, un nom d'origine française. Il écouta son speech d'un air un peu absent. Mais ce n'était qu'un air. Zach était maitre dans l'art de faire semblant de ne pas écouter, l'inverse était également possible. Redécorer la salle... Ca lui plaisait. Il allait peut-être l'apprécier un jour ce prof. Mais c'était un peu tôt pour les conclusions. Quand celui-ci passa dans les rangs, il perçu son arrêt à hauteur de Claire et lui. Intriguant. Il semblait ne pas avoir oublié ce qui s'était passé.
Il regarda aussi, un peu surpris, le croquis qu'il leur avait glissé. Qui représentait sommairement la scène d'hier, agrémenté d'un point d'interrogation. Son esprit ne fit qu'un tour, et Zach plongea dans son sac pour en arracher une feuille de papier usagée, qui avait déja du servir lors d'un contrôle. Il dessina rapidement la scène suivant le saut de Claire dans le vide, avec un autre point d'interrogation. Il la roula en boule et l'envoya en direction du professeur sous le regard incrédule de Claire.
Il se retourna vers elle et lui adressa un sourire un peu désolé. Mais Zach ne s'attendait pas à recevoir à nouveau sa boule de papier -pleine d'encre, maintenant- en plein dans la figure. Pour un début, franchement, on pouvait mieux faire. Il débarbouilla rapidement l'encre qui lui décorait la figure, entrapercevant Claire riant. Il lui jeta un regard noir, avant de retourner celui-ci envers le prof. Il lui renvoya son "dessin", avec un regard insistant.

À peine entrée, Claire alla s’asseoir avec Zachary tout au fond de la salle, histoire de ne pas trop se faire repérer. C’était d’office loupé, Méandre les avait déjà remarqué et d’ailleurs paraissait plus qu’étonné. La jeune fille se disait que, décidément, elle n’avait pas de chance. Ne sachant trop pourquoi, quelques larmes commencèrent à lui monter aux yeux. Peut-être était-ce la honte, ou peut-être était-ce la peur d’être dévoilée au grand jour… Elle s’imaginait déjà tout le pays parler d’elle, de ce monstre de foire comme elle s’appelait elle-même. Ses amis, les autres qui étaient comme elle, s’ils étaient découverts à leur tour ?! Elle pensait surtout à Peter, son nouvel ami et oncle qu’elle appréciait tant et qui l’avait sauvée de Sylar… Et son père biologique, quel scandale si il était dévoilé à la presse qu’il avait une fille cachée qui plus est une sorte de mutante … Pour sa carrière politique, ce serait un désastre ! La culpabilité la rongeait au plus profond d’elle-même, elle était enragée…

L’évènement n’empêcha pas le professeur de commencer son cours normalement, ou presque… En passant dans les rangs il glissa une feuille où était dessinée la scène du jour d’avant. En la voyant Claire se retrouva pâle comme un linge, et eut du mal à respirer… Elle était paniquée. Elle jeta un œil à Zach qui esquissait également quelque chose… En le voyant elle fronça les sourcils et lui arracha des mains, elle écrit alors en gros caractères noirs par-dessus le dessin de son meilleur ami :

« Mêlez-vous de ce qui vous regarde ! »

Elle en fit une boule puis la lui lança avant de se retourner vers Zach, l’air furieuse… Comment avait-il pu la trahir ?! Elle lui chuchota :

« J’te ferais plus jamais confiance ! »

Méandre crut que c’était le jeune homme qui lui avait lancé le papier, et le lui redonna après l’avoir trempé dans de l’encre. Énervée, Claire le prit et commença à le frapper violemment sur le mur pour y faire des tâches. Elle prit d’autres choses encore, des pointes de pinceaux trempées dans de la peinture et lancées sur le mur, des éponges découpées, etc… À la fin du cours sa partie du mur était entièrement colorée de rouge sang. Entendant la sonnerie, elle prit son sac, ses pompons et s’empressa d’aller dans le couloir : Elle avait besoin de respirer. Elle se contenta de s’arrêter un peu après la porte et s’accroupi dos contre le mur de la classe. Elle mis sa tête dans ses pompons et ne put s’empêcher de verser de chaudes larmes, cette fois-ci.

Arthur laissa le cour se dérouler, observant l'expression de la rage profonde que Claire imprimer avec véhémence sur le mur prés d'elle. Les autres élèves s'étaient cantoné a leur fueilles, portrait d'amis, phrase de rappeurs et autres couché de soleil, bref que des banalités sans grand intérét artistiques, commencant a fleurir sur les bureaux.

Le proffesseur circulait entre les bureaux, l'air de rien, mains dans les poches, donnant quelques conseil, ici sur la forme d'un visage trop allongée donnant l'air de la béte de roswel a la petite amie représenté, la sur la perpective d'un cheval donnant l'impression d'un animal sortit tout droit de tchernobil. Bientot il arriva devant le bureaux de Claire et Zack et avec un sourire amusé observa le mur qui commencait a couler, comme une blessure ouverte, la jeune fille lui tournant le dos tellement prise dans son travail ne remarquant pas le fugace passage du proffesseur.

Puis la sonnerie retentie et juste avec que la foule d'élève affamés ne se jettent dehors il recouvrit le bruit d'une voix forte étonnante pour sa carrure fine et élancé:

"bien, vos travaux dans l'ensemble n'était pas mauvais, mais pour la plupart je vais vous donner un conseil: pensez a sortir du cadre habituelle, ouvrez vos perception a autre chose que cette fueille de papier étriquée, trop petite pour une véritable expression artistique. Sur ceux bonne appétit et a bientot."

Puis remarquant les yeux rougit de la pompomgirl et alla la rejoindre dans le couloir et se laissa doucement glissé a ses cotés le long du mur, sur de ne pas étre dérangé par des élèves, pas a cette heure de festin (quoi que la nourriture du self s'aprocha plus de la purge que d'un chef d'oeuvre de l'art culinaire). Il laissa plana un silence de quelques secondes puis parla, calmement malgré un curiossité mal contenue:

"Donc ce que j'ai vue hier n'était pas un réve. Je croit que nous devrions parler."

Puis voyant l'air de béte traquée de la demoiselle il s'empressa d'ajouter:

"je ne compte pas faire quoi que se soit qui pourrais changer votre vie. Tout simplement car cela serait loin d'étre dans mon intérèt."

Il se leva et réouvrit la salle d'art et se tourna de moitié vers Claire

"si vous le voulez bien je préfèrerez continuer cette discuction ailleur que dans le couloir."

Il regarda ensuite Zack et ajouta

"et si votre ami veut se joindre a nous et que cela ne vous dérange pas..."

Il se sentez prés a faire des conscession, ravi d'avoir peut-ètre trouvé un indice lui permettant d'étre moin seul avec se pouvoir étrange.